vendredi, juin 30, 2006

Et la suite...

L'Option SENS a cet étrange pouvoir de catapulter les étudiants vers toutes les directions. Que font-ils maintenant?

Elianne, Marc-Antoine, Amilie et Marie-Pier sont déjá de retour au Québec. Il faut bien qu'il y en ait quelques-uns qui travaillent pour tous les autres paresseux!

Jessica, Maude et Ioana profitent de 10 jours de plus en Équateur avant de rentrer au Québec. Ioana prévoit finir l'été en Roumanie!

Pascale et Dolores sont au Mexique.

Julien C. est au Salvador.

Patrick est rendu en Argentine. Il sera bientôt rejoint par Antonin et Francis (je crois!).

Audrée, Véronique, Isabelle et Marie-Claude sont déjà au Pérou. Elles seront elles aussi rejointes par un grand nombre d'étudiants qui font un dernier tour de l'Equateur avant de poursuivre vers le sud. C'est notamment le cas de Roxanne, Benjamin, Emilie-Anne, Gabrielle, Catherine, Emilie, Julien L. et Gabriel. La plupart d'entre eux vont ensuite s'éparpiller en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Bolivie, etc.)

Tout le monde devrait être de retour d'ici le mois... de février!!!

J'attends des nouvelles de vous tous, au moins à chaque fois que vous changez de pays. Sacrées sauterelles!

Bon, je vous quitte, je pars dans quelques minutes pour le Guatemala!

Le méga merci!

Je réservais un merci super-spécial à Yves, mon principal compagnon de l'aventure.


Cet homme est un socle, un fort sur lequel on peut tout bâtir. J'ai une profonde admiration (et même un peu de jalousie) pour la qualité des relations qu'il est capaple d'entretenir avec les étudiants.

Tu es mon modéle, dans 10 ans je veux être comme toi (mais sans fumer!)!!

Merci infiniment de t'être joint à moi, d'avoir sauté dans ce train qui roulait déja pas mal vite.

J'ajoute un merci de la part de chacun des étudiants! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves!

On recommence tout ça dans quelques semaines!?

Merci!

Il y a un an nous étions devant une table rase. Nous commencions cette belle aventure sans connaitre une seule personne en Équateur. Si le stage a été un succés c'est grace á la participation de nombreuses personnes.

Merci á Pierre et Pascale, mes premiers compagnons dans l'aventure qui ont toutefois quitté le navire afin de mettre au monde leurs poupons respectifs. Merci de votre aide et de votre soutien tout au long de l'année et bravo pour vos bouts de choux adorables.

Merci á tous les anciens profs de SENS qui j'ai consultés 1000 fois et qui ont toujours été de bons conseils: Guy, Louise, André, Lucie, Jean-Paul et Jacques. Et merci aux autres profs qui ont mis la main á la pate assurant ainsi le succés du projet, en particulier Frédéric et Stéphane.

Á tous nos partenaires Équatoriens qui ont décidé de tenter l'aventure sans trop savoir dans quoi ils s'embarquaient et qui ont tout fait pour que ce soit un succés: l'UPOCAM á Jipijapa (Jose Negrete, Elias, Alejo, Rafael, Carlos, Ernesto, Sixto et toutes les familles qui ont accueilli des étudiants), les Soeurs de la Miséricordes á Pascuales (Jeannine, Céline, Rose-Aimée et Marie-Thérése et les familles lá aussi)á Katherine du Camino del Cambio et á tout le monde de la CORDTUCH.

Un immense merci á nos intermédiaires grace á qui nous avons découvert ces merveilleuses communautés et grace á qui les communications ont été agréables et efficaces: Azucena Tamayo, Narcisa Negrete et toute sa famille en Equateur (Irma, Roberto, Romel et ceux dont j'oublie les noms), Verónica Bustamante, consul général de l'Equateur á Montréal, Richard Simard de Développement et Paix, Isabelle Dorion de DreamKapture Travel, Tom Walsh, Geneviéve Bleau et Yves Poiré.

Un merci trés, trés spécial á Paul-Émile Bourque, directeur du Cégep de St-Laurent qui a cru en nous et qui n'a pas ménagé les efforts pour nous faciliter la vie. Idem pour les membres de l'administration, du personnel de soutien de de la Fondation du collége qui se sont joints á lui. Nous avions vraiment l'impression que vous en faisiez un peu plus pour nous!

Á nos donateurs: la Fondation du collége, le Comité de parents, l'OQAJ, la CSN, Droit et démocratie, la FNEECQ, et les commanditaires de chacun des étudiants. Sans vous la vie de ces jeunes adultes ne se serait pas autant enrichie cet été.

Enfin tous ceux que j'oublie, ici maintenant dans la jungle, entouré de moustiques, je vous remercie aussi car tout ca est un travail d'equipe.

This is the end

Je ne voudrais pas que ca finisse! J'ai tellement d'autres choses á raconter: d'autres fruits exotiques, la propagande électorale, les aventures des étudiants de Pascuales que je connais enfin. Mais toute bonne chose a une fin et comme mon séjour en Équateur s'achéve il faut bien que je mette fin á ce blog. Si vous voulez en savoir plus, vous reviendrez l'an prochain pour suivre le blog de SENS 2007!

Le stage a eu plusieurs fins:

Dernière photo de groupe:


Dernier souper:



Première séparation lorsque la moitié du groupe quittait pour Guayaquil alors que l'autre partie restait à Playas:



Le lendemain c'était les premiers départs internationaux. Jeudi matin á 6h30 on s'est levé pour saluer Yves, Marie-Pier, Amilie, Marc-Antoine et Elianne qui retournaient á Montréal. C'est toujours les meilleurs qui partent en premier. Snif!

Quelques minutes plus tard Audrée, Isabelle, Véronique et Marie-Claude quittaient l'hotel vers le Pérou. Re-snif!

Et finalement quelques heures plus tard Antonin, Maude, Ioana, Jessica et Francis furent les derniers á quitter l'hotel á destination de Baños.



J'attendais qu'ils partent avant de quitter moi-meme, tel un capitaine qui se doit d'etre le dernier a quitter son bateau. Pour moi cette aventure aura duré un an. Une année á cotoyer ces étudiants quotidiennement. Une année á penser á eux pratiquement jour et nuit dans l'espoir qu'ils vivent une expérience inoubliable. Une année à négliger tout le reste... Je n'ai pas pu contenir quelques larmes (et meme quelques sanglots) lorsque je me suis retrouvé seul devant le grand vide que venait de créer le départ des derniers étudiants. Snif! Snif! Snif!

Heureusement qu'il me restait quelques copies d'examen à corriger!!!

J'ai quitté rapidement Guayaquil afin de me changer les idées. Lorsque je suis entré dans l'autobus qui devait me mener à Guaranda, le coeur encore gros, je me suis retrouvé devant cet autocollant:

"Le temps passe mais les souvenirs demeurent"

Une fin digne d'un film!

Un examen pour finir en beauté...

Durant l'année nous n'avons cessé de répéter aux étudiants que SENS ce n'était pas un voyage mais un stage. La preuve en est l'examen synthese qui eut lieu le dernier jour. Le moins qu'on puisse dire c'est que la salle de classe oú se déroulait l'examen était un peu particuliere:




vendredi, juin 23, 2006

Transport adapté...

Je vous ai peu parler des moyens de transport et pourtant c'est un aspect trés important de l'Équateur et de l'Amérique du Sud en général. Comme les voitures sont dispendieuses et que de toute façon il est risqué de les laisser dans la rue sans surveillance, la très grande majorité des gens se déplace en transport en commun. En ville les taxis sont nombreux mais quand même dispendieux pour les Équatoriens puisque ça revient à environ 2$ le 10 minutes alors que l'autobus urbain coûte environ 25 cents pour parcourir la même distance (et comme ça prend 45 mnutes au lieu de 10, ça revient beaucoup moins cher de l'heure!!!).

Pour les déplacements interprovinciaux, ce sont des autobus plus confortables et il faut compter environ 1$ de l'heure de transport. Par exemple, le trajet Quito-Riobamba prend 4 heure et coùte 3,50$ Et sans blague ce n'est pas vraiment moins confortable qu'Orléans Express qui charge 45$ pour Montréal-Québec.

En campagne et dans les petites villes, tout est possible! Ça va de la fameuse Ranchera au sujet de laquel j'ai dèja parlé et dont j'ai pu trouver une photo... (et pas la moindre! C'est lorsque nous avons eu une crevaison en revenant vers Jipijapa la semaine dernière:)



...jusqu'au petite camionnette dans lesquelles on peut essayer de battre des records...(ici 14 étudiants et tous leurs bagages à Playas!!)



...ou les plus grandes camionnettes qui roulent beau temps mauvais temps...(ici c'est lors d'un voyage d'une heure sous la pluie avec Ioana)



...en passant par la Pachamobile, la camionnette de l'UPOCAM. C'est une camionnette un peu particulière que j'ai eu l'immense privilège de conduire, au grand plaisir des étudiants!



C'est que samedi soir dernier un petit groupe d'étudiants et moi devions aller souligner la fête des pères à El Anegado, la communauté de Catherine, à une petite demie-heure de route de Jipijapa. Malheureusement la personne qui devait nous y conduire ne s'est pas présenté, nous laissant seul avec la Pachamobile (ainsi nommé car au cours des dernières élections elle a servi à faire de la propagande pour le parti Pachakutik). Pour avoir déja fait des voyages avec elle, je savais à quel point elle était mal en point, mais je ne me doutais pas à quel point!

On m'a proposé de la conduire pour aller jusqu'à El Anegado et on me l'a préparé: lever la planche et les journaux qui servent de banc du conducteur afin d'ajouter 2 litres d'eau dans le moteur qui se trouve exactement sous les sièges; évaluer la quantité d'essence en trempant un bâton dans le réservoir (à travers un des trous du dit réservoir); pousser une cinquantaine de fois sur un bouton afin, j'imagine, de faire monter l'essence jusqu'au moteur. En ce qui concerne l'absence de rétroviseur, de suspension, de klaxon (pourtant essentiel ici) et de compteur de vitesse, de kilométrage et d'essence on ne pouvait rien y faire.

Les étudiantes se sont bidonnées dans la très longues côte qu'on devait gravir dès le départ et dans laquelle j'étais incapable de passer en 2e vitesse. Mais finalement je dois avouer que la transmission est la seule chose qui fonctionne pas si mal sur cette poubelle.

Nous avons eu un plaisir fou sur la route. Un gringo au volant de cette chose avec 4 gringas dans la boîte en arrière, ça ne passe pas inaperçu! Nous sommes arrivés sans problèmes à El Anegado où Catherine nous attendait avec sa famille.



Et le lendemain nous sommes revenus également sans problème. Il suffisait de remettre 2 litres d'eau dans le moteur et peser une cinquantaine de fois sur le bouton!!!

jeudi, juin 22, 2006

Des nouvelles bientot...

Désolé pour ce silence radio, j'ai été tenu loin d'internet pendant 5 jours pour cause de fin de stage intense. Effectivement, le stage s'est terminé mardi officiellement mais j'ai vu partir les derniers étudiants ce matin (jeudi).

Le blog n'est pas terminé pour autant. Je vous promets plusieurs textes pour vendredi et samedi question de raconter la fin de cette grande aventure. J'ai également demandé aux étudiants de me donner des nouvelles de leur pèriples en Amérique latine alors j'actualiserai le blog périodiquement durant les 6 prochains mois.

Alors restez fidèles, de retour bientot, bientot, avec textes et photos.

dimanche, juin 18, 2006

La fin...ou presque...

C'est demain que se termine la portion "familles" du stage. Il ne reste plus qu'à retourner à Guayaquil pour procéder à l'examen final et faire le party sur la plage de la bien nommée ville de Playas.

Mon plus grand regret aura été de ne pas avoir pu visiter tous les étudiants dans leur famille. Depuis 2 semaines je me suis concentré sur les étudiants les plus éloignés pour m'assurer que tout allait bien puisque je voyais les autres presque quotidiennement en ville. Ironie du sort, je n'aurai donc pas vu les maisons d'Émilie-Anne, de Benjamin et d'Emilie qui sont soit en ville, soit relativement proches.

Mais vous comprendrez pourquoi je manque de temps lorsque vous saurez tout ce qu'il faut faire pour aller visiter les étudiants les plus éloignés. Je n'osais pas en parler avant sur le blog de peur d'inquiéter les parents mais maintenant que le stage s'achève sans pépins, vous pouvez savoir où habitent vos enfants!

Les plus éloignés sont Patrick, Antonin, Elianne et Maude. Tous plus éloignés les uns que les autres, dans des directions différents. Vous pouvez essayer de suivre sur cette carte que j'ai fabriqué à notre arrivée à Jipijapa pour m'y retrouver (il n'existe apparemment pas de carte officielle de la région!):



Prenons en exemple la maison Antonin, oú je suis allé vendredi. Si vous souhaitez suivre sur la carte, en partant de Jipijapa il faut aller vers l'est (vers la droite) puis prendre la route (flèche) qui monte vers le coin en haut à droit de la carte.

Bref, pour aller chez Antonin il faut d'abord prendre un genre d'autobus en bois nommé La Ranchera (je n'ai malheureusement pas de photo). Ça prend 1h30 pour se rendre à la ville de Noboa d'où il faut prendre une autre Ranchera pour 30 minutes jusqu'au début du chemin de terre qui nous mènera à El Tamarindo. Du chemin de terre, il faut marcher (ou prendre un cheval mais je n'ai pas de cheval alors il faut marcher!). Et ça monte! Bon dieu que ça monte! Mais c'est beau!! Bon dieu que c'est beau!!

Après 40 minutes de marche, on a la récompense d'arriver à ce point de vue qui surplombe la petite communauté de El Tamarindo:



De là on peut apercevoir au loin, trés loin, trés, trés loin la maison de Angel Silva, le spécialiste de la médecine traditionnelle qui héberge Antonin. Et c'est là qu'on se met à espérer qu'ils vont être à la maison car le réseau de téléphone cellulaire ne se rend pas là alors il n'y a aucun moyen d'annoncer sa visite!

De toute façon, après plus de 2h30 de transport et tant de sueur écoulée, il n'est pas question de rebrouser chemin si près (!) du but. Alors en marchant vite (heureusement ça descend) on arrive à la maison 20 minutes plus tard. Wow! Belle maison!



La rencontre avec les familles vaut tous les efforts faits pour y arriver. Ce sont toujours des gens hyper-sympathiques qui sont heureux de nous faire découvrir leur coin de pays. Alors on jase pendant un heure, on dîne et puis hop il faut retourner au pas de course car la derniére Ranchera passe à 16h...à une heure de marche d'ici!

Et si on la manque? On rebrousse chemin (1 heure de marche) et on couche chez Antonin!

Bilan: 6 heures de voyage pour 2h de visite! Engagez-vous qu'il disait...

Des gringos dans le journal!

Quelle surprise vendredi matin de nous retrouver dans le journal El Diario!!! Comme tous les autres journaux du pays, le plus important quotidien de la province de Manabi consacrait de nombreuses pages à la victoire de l'Équateur contre le Costa Rica à la Coupe du monde de Football et surtout aux défilés spontannés qui ont eu lieu dans toutes les villes. Nous avons participé à ce défilé un peu malgré nous puisque nous devions sortir de la ville pour aller travailler dans une autre communauté. Mais dans notre "boîte de pick-up" nous avions l'air de célébrer comme tout le monde...ce que nous faisions d'ailleurs!! Notre apparition dans le photoreportage que le quotidien présentait à la page A4 est donc légitime:



La légende de la photo du haut à droite se lit ainsi: "En Jipijapa algunos extranjeros se unieron al festejo". Et en zoomant sur la photo on reconnait très bien Jessica, Julian, Emilie-Anne, Benjamin (de côté) et Guillaume (à l'arrière du camion).



Je conserve une copie du journal pour ceux qui voudraient faire laminer la page!

jeudi, juin 15, 2006

Salade de fruit...

Une des choses les plus agréables de l'Équateur c'est sans doute la grande variété de produits qu'on retrouve sur chaque terre. Parmi ces produits, les fruits sont ceux qui nous impressionnent le plus puisque le Québec est assez mal pourvu en ce domaine. Ici nous faisons des découvertes parfois surprenantes. Comme la maracuya (mieux connue au Québec sous le nom de fruit de la passion) qui pousse en abondance sur la terre d'Élianne.



Aujourd'hui dans la forêt de bambu nous avons fait la découverte du mamey. Un fruit étrange dont le goût s'apparente à un mélange d'orange et de papaye mais qui par sa forme s'apparente davantage à un melon mélangé à une noix de coco.




En tout cas pour certain cette découverte fort agréable fut un bon prétexte pour se reposer du dur labeur de sortir le bambu de la forêt! Sacrés paresseux!!!




Et lorsque ce n'est pas l'exotisme des fruits qui nous surprend, c'est leur abondance!

Sacar la caña

Aujourd'hui jeudi 15 juin fut une journée bien remplie et parfaitement réussie!

L'Équateur jouait son deuxième match de la Coupe du monde de football à 8h du matin et comme il n'était pas question de travailler pendant un match aussi important que ça (ni pour les Équatoriens ni pour les Québécois) nous avons décidé de préparer un déjeuner québécois à l'UPOCAM, à déguster en écoutant la partie. Au menu: crêpes et pains dorés avec sirop d'érable et nutella et salade de fruits.

Les gens de l'UPOCAM ont fait les choses en grand en projetant le match sur écran géant. De notre côté nous avons plutôt bien fait dans les circonstances. Faire des crèpes pour 30 personnes sans fouet, sans spatule et avec 2 poêles qui ressemblent davantage à des bols qu'à des poêles, ça relève de l'exploit.
Mais le véritable exploit c'est l'équipe de l'Équateur qui l'a accompli, gagnant un deuxième match alors que personne ici ne croyait qu'elle en gagnerait un seul. Victoire historique qui assure l'équipe de passer au second tour pour la première fois de leur histoire. L'ambiance à l'UPOCAM et dans la rue était extraordinaire. Un grand moment vécu intensement même par ceux qui n'appréciaient pas nécessairement le football. J'y revienderai bientôt avec des photos.

Mais finalement le moment le plus intense de la journée fut de sacar la caña, qu'on pourrait traduire par "sortir le bambou de la forêt". Nous sommes allés aider un paysan (le "père adoptif" d'Amélie) à sortir le bois (le bambou) qu'il avait coupé sur sa terre. Évidemment rien n'est mécanisé et tout se fait à bras. Aie!Aie!Aie! Quel travail! On comprend mieux pourquoi au Québec on préfère la technique "coupe à blanc". Sortir des bambous de 4 mètres parfois très lourds d'une forêt dense et valonneuse, c'est un travail trés, trés, trés ardu.





Nous étions 15 à travailler pendant environ 4 heures et nous avons à peine sorti une cinquantaine de "billots". Voici le fruit de notre "récolte":

La vie de Julien...et des autres...

Depuis quelques jours nos journées sont drôlement plus chargées que la semaine dernière. Le groupe de Guayaquil travaille activement sur un projet artistique avec les jeunes de l'école oú ils travaillent et les étudiants de Jipijapa participent aux activités de l'UPOCAM (Organisation de paysans de la province de Manabi). J'ai peu de contacts avec le groupe de Guayaquil, ce qui explique que les photos que vous voyez sur ce blog concernent uniquement le groupe de Jipijapa. Mais si un étudiant de Guayaquil veut m'envoyer un petit texte avec photos, ça me fera plaisir de le publier (message!!!).

À Jipijapa nos occupations ont été diverses et dépendent un peu de chaque étudiant. Mais afin d'illustrer du mieux possible à quoi ressemble notre vie ici, je vais faire un petit exercice que les historiens appellent de la "micro-histoire". Ça consiste à étudier la vie d'une personne en considérant qu'elle est représentative de la vie des autres. J'ai décidé de suivre celle de Julien Cournoyer qui a été particulièrement remarqué ces derniers jours.

Mardi dernier, Julien (comme tous les autres étudiants) est allé à Rocafuerte, une ville situé 1h30 plus au nord, pour participer au 28e anniversaire de l'UPOCAM. On y a organisé un match de foot opposant l'équipe nationale du Canada (nous!) à l'équipe de l'UPOCAM. Et croyez le ou non, nous y avons fait plutôt bonne figure! Je crois que le match s'est terminé 3 à 2 pour eux. (Bon d'accord, je l'avoue, nous avions donné la citoyenneté canadienne à un Équatorien et à un Français mais c'est le genre de chose qui se fait aussi au niveau professionnel alors...!)




Lors de cette fête nous avons également découvert que Julien est tout un charmeur et qu'il sait comme attirer les dames sur une piste de danse...même s'il ne connaît pas parfaitement (!) les pas d'une salsa ou d'un merengue!



Le lendemain je suis allé voir Julien chez lui, à EL Secal, un minuscule village dans la campagne de Jipijapa. Il était en plein travail, en train de construire le muret intérieur d'une fosse sceptique.



Sa famille dit qu'il travaille bien et qu'il mange bien aussi. Il faut dire que nos gringos ont la réputation d'avoir des appétits d'oiseaux. Ils ont tendance à ne pas être capable de finir leur assiette. Mais il ne faut pas leur en vouloir. Il faut voir la grosseur des portions! Ouf! Lorsqu'il fait chaud, nous ne sommes pas habitués à prendre un dîner copieux fait d'une soupe gigantesque (et chaude!), d'un morceau de viande et d'une énorme portion de riz. Et il n'y a rien à faire, impossible d'obtenir une plus petite portion. Le plus à plaindre reste le professeur. Lorsque je visite 2 étudiants dans une journée, c'est certain que je me fait offrir deux dîners, aussi délicieux (et copieux!) l'un que l'autre!!


(Maison et famille de Julien. Huit personnes habitent dans cette maison)

Chimborazo (6350 mètres)

Et pendant qu'on est revenu en arrière, pourquoi ne pas vous dire un mot du Chimborazo, ce volcan éteint de 6350 mètres, la montagne la plus haute d'Équateur et également l'une des plus hautes d'Amérique (en comparaison le Mont Blanc en Europe fait à peine 4800 mètres).

Nous avons profité du fait que nous vivions au pied de cette montagne pour aller faire une excursion jusqu'au camp de base et même un peu plus pour les plus en forme et les plus téméraires.

L'autobus nous a laissé à 4800 mètres et presque tout le monde a ensuite marché jusqu'au refuge à 5000 mètres.


(Si vous regardez bien vous voyez sur cette photo un groupe d'étudiant qui cheminent vers le refuge, que l'on voit au milieu de l'image.)

C'est de là que partent les alpinistes pour faire le sommet. Ils partent normalement vers 23h ou minuit vont jusqu'au somment et reviennent vers 9h ou 10h le lendemain matin. Le fait de faire l'ascension la nuit réduit les risques d'être frappé par une chute de pierre ou par une avalanche et facilite l'ascension car la neige est plus dure et plus stable, surtout lorsqu'il faut traverser des crevasses.

Dans notre cas il n'était pas question de faire le sommet. Mais c'était quand même un beau défi de monter jusqu'à la neige, à environ 5300 mètres. C'est ce qu'on fait quelques étudiants, dont Marc-Antoine, Patrick et Julien C., qui nous ont rapporté des photos et des morceaux de glace pour le prouver.

Des cuyes et des hommes...

Saviez vous que nous avons mangé des cuyes (prononcer "cuï" ou "couille" selon les regions)? Ce sont des cochons d'Indes, animaux de compagnie au Québec mais plat de luxe dans les Andes. En fait nous n'avons pas seulement mangé les cuyes, nous les avons aussi achetés, transportés et nous avons assisté à la mise à mort et au dépessage.

Ça s'est passé il y a 2 semaines déjà mais à l'époque je n'avais pas d'accès Internet suffisament efficace pour vous envoyer les photos. Maintenant que j'ai trouvé un endroit parfait pour alimenter le blog, j'en profite pour rappeler cet anecdote qui s'est passé lorsque nous vivions près de Riobamba.

On avait tant parler des cuyes depuis 1 an que c'était impassable de ne pas en manger. L'occasion s'est présentée à la faveur d'une visite dans une communauté, lorsqu'on nous a montré un petit élevage de ces êtres adorables. Certains étudiants sont immediatement tombés en amour avec ces boules de poils alors que d'autres ont surtout vu la possibilité de les avoir dans leur assiette.
Et comme sur place le nombre de sadiques dépassait le nombre d'"amis des animaux", nous sommes repartis avec 3 cuyes vivants dans un sac. Nous avions 30 minutes de marche à faire pour retourner dans notre communauté mais Julien, le sadique en chef, a su ramener à bon port la précieuse cargaison.


(Julien transportant le sac contenant trois cuyes vivants. On peut d'ailleurs voir une patte sortir du sac)

Étrangement tout le monde s'intéressait à la chose...bien que certains avec plus d'enthousiasme que d'autres!





Les cuisinères de notre communauté ont accompli sans broncher la tâche pénible de les mettre à mort, de les "dénuder" et de les faire cuire sur le feu.

Les étudiants ont eu beaucoup de plaisir à offrir l'une des trois têtes à leur professeur! Mais finalement tout le monde en est venu à la même conclusion: pas grand chose à manger là-dessus et pas particuliérement succulent...vaut mieux revenir au bon vieux poulet!

lundi, juin 12, 2006

Un blog qui retarde...

J'essaie de garder ce blog à jour mais c'est le serveur de blogger qui m'en empêche. Pour une raison que j'ignore, mes messages sont publiés 3 ou 4 jours seulement après que je les écrive. Désolé et merci de votre patience.

dimanche, juin 11, 2006

Des vacances à la plage...

D'abord un mot sur les fameux numéros de téléphone. Lorsque vous voulez appeler de l'étranger sur nos cellulaires, il semble qu'il ne faille pas faire le "0" qui débute nos numéros (attention, je ne parles pas ici du code régional)

Pour nous joindre à partir du Canada il faudrait donc faire:
Guillaume 011 593 8 50 10 668
Yves: 011 593 9 39 62 387

Toutes mes excuses si vous avez essayés de nous joindre. Félicitations à ceux qui ont réussi quand même!!!

Après 5 jours de vie dans des familles équatoriennes, de façon plus ou moins isolée selon les étudiants, tout le groupe s'est retrouvé vendredi à la plage de Puerto Lopez. Nous étions tous trés heureux de nous tremper les pieds dans l'Océan pacifique et de partager l'hystérie collective lorsque l'Équateur a gagné contre la Pologne à la Coupe du monde de soccer.

Ça faisait une semaine que le groupe était séparé en deux. Mon groupe et moi, ceux de Jipijapa, sommes arrivés jeudi soir à Puerto Lopez tandis que le groupe d'Yves, le groupe de Guayaquil, est arrivée vendredi après-midi. Tout le monde était très excité de se revoir et de partager ses expériences.

C'est bien dommage qu'il n'ait pas fait plus beau mais ce fût quand même une période de repos très appréciée, avec visite de la Isla de la Plata (et ces drôles d'oiseaux aux pattes bleues), snorkling, baignade et pour certains, équitation et surf.



Maintenant la difficulté c'est de retourner dans nos familles respectives en sachant très bien ce qui nous attend: du riz!!!! Et oui, les gens de Jipijapa sont les Chinois de l'Équateur. On ne comprend pas grand chose lorsqu'ils parlent et ils mangent du riz 3 fois par jour!

Il reste seulement 8 jours de stage (aprés on se retrouve à une autre plage pour l'examen final) mais ce sera sans doute les plus riches en rencontres et en compréhension de la vie équatorienne.

Plus que 8 jours et toute cette aventure se termine. Je sens la nostalgie arriver à grand pas...

mardi, juin 06, 2006

Premiers jours dans les familles...

Pour les parents qui s'inquiètent de leurs enfants, sachez que tous semblent s'adapter peu à peu à leur famille adoptive malgré la grande, grande, grande, grande, grande, grande différence avec leur vie québécoise. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce que la vie soit aussi...rustique à Jipijapa. (Antonin, Emilie, Benjamin, Roxanne, Emilie-Anne, Amilie, Julien, Patrick, Marc-Antoine, Catherine, Ioana, Eliane, Jessica et Maude.)

Peu de familles ont l'eau courante et la maison de bois abrite souvent 7-8 membres de la famille, de 2 mois à 67 ans, sans compter les poules ni les chiens (les cochons sont habituellement à l'extérieur).

(La maison de Maude)

(La maison, la famille...et la moto, de Jessica)

Je rencontre tous les jours des étudiants et je suis toujours surpris de leur capacité d'adaptation, eux, citadins peu accoutumés à ce genre de vie. D'ailleurs ce matin j'ai rencontré une Ioana toute souriante. Elle apprend à cultiver tout ce qu'il y a sur la terre de sa famille. Et ce n'est pas peu dire: des papayes, de la canne à sucre, du café, des citrons, des oranges, du riz, du Yuca, des pamplemousse, des arachides et plein d'autre choses dont je ne connais pas le nom.

(La maison d'Elianne)

Benjamin de son còté suit partout son "père adoptif" qui est reporter pour la radio. Il est de tous les événements modains de Jipijapa.

Certains étudiants en ont plein les bras avec la vie quotidienne, d'autres se tournent un peu les pouces. C'est normal, la vie dans les familles commence à peine. Ne vous surprenez pas si vous avez peu de nouvelles d'eux, la plupart des étudiants sont à plusieurs heures de marche de la plus proche connection internet. Nous passerons la fin de semaine à la plage, ils auront donc l'occasion de vous écrire un petit mot à partir de vendredi.

(Une partie de la famille d'Elianne)

J'ai plein de photos pour vous impressionner mais j'ai oublier mon fil pour les mettre en ligne. Elles le seront dès demain, soyez au poste!!!

jeudi, juin 01, 2006

La hora de Canada....

En passant, nos numéros de cellulaires:

Guillaume: 011 593 08 50 10 668
Yves: 011 593 09 39 62 387

Quinze étudiants ont participé à la "Hora de Canada", trois demies-heures de radio sur les ondes de la Radio ERPE de Riobamba. Ce fut un grand succès, tellement que des auditeurs ont appelés aprés la première émission. Pas d'inquiétude vous aurez l'occasion d'entendre tout ca à notre retour, j'ai tout ca sur CD!!!

En attendant, quelques photos, en action et avec l'animatrice Jenny.



De Riobamba

Bonjour à tous!!!
Nous achevons notre périple autour de Riobamba durant lequel nous avons visité plusieurs communautés paysannes et mis (un peu) la main à la pâte. Récolter des patates, planter des arbres, traire les vaches et consruire une route sur le Chimborazo sont quelques exemples.

Il reste que chaque jour le travail le plus difficile est la partie de soccer!!!




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