jeudi, juin 15, 2006

La vie de Julien...et des autres...

Depuis quelques jours nos journées sont drôlement plus chargées que la semaine dernière. Le groupe de Guayaquil travaille activement sur un projet artistique avec les jeunes de l'école oú ils travaillent et les étudiants de Jipijapa participent aux activités de l'UPOCAM (Organisation de paysans de la province de Manabi). J'ai peu de contacts avec le groupe de Guayaquil, ce qui explique que les photos que vous voyez sur ce blog concernent uniquement le groupe de Jipijapa. Mais si un étudiant de Guayaquil veut m'envoyer un petit texte avec photos, ça me fera plaisir de le publier (message!!!).

À Jipijapa nos occupations ont été diverses et dépendent un peu de chaque étudiant. Mais afin d'illustrer du mieux possible à quoi ressemble notre vie ici, je vais faire un petit exercice que les historiens appellent de la "micro-histoire". Ça consiste à étudier la vie d'une personne en considérant qu'elle est représentative de la vie des autres. J'ai décidé de suivre celle de Julien Cournoyer qui a été particulièrement remarqué ces derniers jours.

Mardi dernier, Julien (comme tous les autres étudiants) est allé à Rocafuerte, une ville situé 1h30 plus au nord, pour participer au 28e anniversaire de l'UPOCAM. On y a organisé un match de foot opposant l'équipe nationale du Canada (nous!) à l'équipe de l'UPOCAM. Et croyez le ou non, nous y avons fait plutôt bonne figure! Je crois que le match s'est terminé 3 à 2 pour eux. (Bon d'accord, je l'avoue, nous avions donné la citoyenneté canadienne à un Équatorien et à un Français mais c'est le genre de chose qui se fait aussi au niveau professionnel alors...!)




Lors de cette fête nous avons également découvert que Julien est tout un charmeur et qu'il sait comme attirer les dames sur une piste de danse...même s'il ne connaît pas parfaitement (!) les pas d'une salsa ou d'un merengue!



Le lendemain je suis allé voir Julien chez lui, à EL Secal, un minuscule village dans la campagne de Jipijapa. Il était en plein travail, en train de construire le muret intérieur d'une fosse sceptique.



Sa famille dit qu'il travaille bien et qu'il mange bien aussi. Il faut dire que nos gringos ont la réputation d'avoir des appétits d'oiseaux. Ils ont tendance à ne pas être capable de finir leur assiette. Mais il ne faut pas leur en vouloir. Il faut voir la grosseur des portions! Ouf! Lorsqu'il fait chaud, nous ne sommes pas habitués à prendre un dîner copieux fait d'une soupe gigantesque (et chaude!), d'un morceau de viande et d'une énorme portion de riz. Et il n'y a rien à faire, impossible d'obtenir une plus petite portion. Le plus à plaindre reste le professeur. Lorsque je visite 2 étudiants dans une journée, c'est certain que je me fait offrir deux dîners, aussi délicieux (et copieux!) l'un que l'autre!!


(Maison et famille de Julien. Huit personnes habitent dans cette maison)

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