mercredi, octobre 18, 2006

Nouvelles fraîches de Gabriel...

Voilà que l'itinéraire de Gabriel est plus clair:

(Message daté du 18 octobre):

Finalement je ne me renderai pas au Brésil. Là je suis à Sucre (en Bolivie) et je devrais traverser bientôt pour le nord de l'Argentine, descendre un peu dans ce pays, rencontrer un peu Gabe et MG qui vont vers le Brésil et Martin, un ami français qu'on s'est fait.

Ensuite, je traverserai la frontiere vers le Chili où ma mère viendra me rejoindre 2 semaines. Ensuite je retraverserai en Argentine , vers la Patagonie. Pour Noël, deux amis du cégep viennent me rencontrer. Voilà. Je repartirai de Buenos Aires.

C'est dure la vie n'est-ce pas!?!?!

mardi, octobre 17, 2006

Un blog souvenir...d'Antonin

Vous trouverez ici des photos et quelques recits équatoriens d'Antonin.

http://ecuadorrecuerdo.blogspot.com/

Cette adresse se trouve aussi dans la liste de liens à droite.

Bonne lecture.

Des nouvelles du SUD...

Quatre mois après la fin du stage, 3 étudiants du groupe SENS 2006 sont toujours en Amérique latine. J'ai reçu des nouvelles d'eux. Leurs messages suivent cette courte présentation:

Julien Cournoyer: Après un long séjour au Salvador, Julien est passé par le Guatemala et le Mexique dans sa longue route vers les États-Unis. Aux dernières nouvelles il se dirigeait vers Baja California pour travailler dans un orphelinat.

Gabriel Léger-Savard (Gab-gars): Après le stage il a visité davantage l'Équateur puis le Pérou et la Bolivie et il devait se rendre jusqu'au Brésil. Je ne connais pas tous les détails de son voyage mais il est présentement en Bolivie où il fait du théâtre.

Gabrielle Abdelahad-Acosta (Gab-fille) : Après le stage elle est descendue vers le Pérou puis vers le Brésil (si est-elle rendue?) En tout cas elle est maintenenant au Chili.

Voici leurs messages:

Gab-gars (en date du 13 otobre):

Joyeux vendredi 13.

Bon, je suis revenu à La Paz, il y avait un festival de théâtre, j'ai donc assisté à plusieurs pièces. J'ai aussi suivi un atelier, mais comble du malheur, ils ont skippé la partie pratique.

J'ai aussi assisté un peu à la rencontre continentale des peuples autochtones qui avait lieu ici. Lors d'un grand rassemblement pour clore l' événement, sur la grande place San Francisco, il y avait des danses, des chants d'un peu partout dans les amériques.... le soleil plombait.....devant la place bondée, une équatorienne a lu la déclaration finale adoptée par la rencontre continentale ensuite il y a eu un discours de nul autre que EVO. Moment innoubliable, jte raconterai ça au retour.

Je reviens comme prévu, autour du 20 janvier.... billet dernière minute.

voilà gabriel

Gab-fille (en date du 15 octobre):

Salut Guillaume...!Alors voila, je suis toujours en voyage et je me plais bien... vraiment, ca fait vachement du bien de se retrouver ailleurs. En ce moment je suis au Chili avec Maria-Gabriela et on est hebergé dans une famille à elle... c'est super! surtout que c'est vraiment plus cher ici. Alors on bouffe comme des rois et on prend un peu de soleil... sur le bord de la mer!

Alors Bisous chiliens, embrasse tout le monde de ma part...

A bientot, c'est fou comme le temps passe vite,

Gabrielle

Julien C. (en date du 6 octobre):

Bonjour les INterminables téméraires, je vous écris, comme ça, pour rien.

J’ai changer de paragraphe, mon premier, si vous vous rappeler, parlais de rien, celui-ci va parler de témérité. Un jour ensoleillé de septembre Guatémaltèque, je marche avec mon gros sac à dos de déménagement, mon petit sac en avant, mon porte feuille dans ma poche droite et ma caméra dans ma poche gauche. Je marche dans un marché, endroit ou l’on ne peut pas courir (le mot le dis); je marche, je marche, je marche et je sent subitement un mouvement dans ma poche gauche. Je devine que c’est quelque chose de vivant, ça m’intrigue, je regarde et je vois que c’est une main. Une main, une main, une main! Je regarde le détenteur de la main et je lui envoie, par le pouvoir de ma témérité, un message par mes yeux qui lui dit: <> Il a compris, il a enlever sa main.

Je continue à marcher dans le marché puisque mon pouvoir de témérité a marché. Je laisse mon porte feuille dans ma poche droite et ma caméra dans ma poche gauche. Je marche, je marche, je marche et je vois subitement une fille qui échappe toute ça petite monaie devant moi: je ne peu pas piler sur sa monaie, c’est précieux; je ne peu non plus éviter la monaie par la gauche puisqu’il y a une personne qui me bloque et a la droite c’est la même chose. Le seul choix reste de reculer, mais nous savons que seul les demies téméraires fond demi-tour, alors je reste boguer-là. Au même moment, je sent subitement un mouvement dans ma poche droite. Je devine que c’est quelque chose de vivant, mon cerveau, par la force de ma témérité, fait vite le lien entre l’évènement passé et l’événement présent. J’expulse une panique remplie d’ondes témérairaires tout en regardant la personne visé qui expulse sa main de ma poche. Je regarde les marchants qui me regarde et que je regarde à mon tour, je vois dans leur yeux l’expression du danger qui me guette, la main qui sort peu toujours rerentrer. J’expulse donc un autre onde de panique téméraire, mais celle-ci incontrolé qui destabilise la position de mon corp et qui fait tomber mon petit sac en avant que je ratrappe par mon avant bras. Après ça, tout ce passe très vite, je ressent un autre fois de la vie dans ma poche et ce ne sont pas des petits bonhommes blancs; je me déplace, la fille qui ramassait sa monaie me tant ma bouteille d’eau qui a tomber de mon sac, je la prend, je verifie mes poches, je regarde les marchants qui me regarde et que je regarde à mon tour…rien n’a changé, les voleurs ce dicipent, je suis victorieux.

Je met mon porte feuille et ma caméra dans mon sac, je marche et plein de gens me disent de faire attention en me faisant des signes de main qui exprime <>, je me dis finalement que j’ai été chanceux que ça ce passe dans un marché, sinon les voleurs aurait pu courir… ou même pire, voler.

Ceci est un expérience de témérité, en voici un autre…

Je placote à la Guatemaltèque dans un hotel à moins de deux piasse par nuit, où je reste. Quelqu’un est à l’entrée, il regarde quelque chose à terre avec intrigue, je regarde où il regarde bien que je ne sois pas près de l’entrée, j’appersois tout de même la tête d’une personne, juste la tête, sans le corp … parce que le corp est caché par un mur. Je me lève et vais en direction de la personne au sol; j’entand sa respiration qui est complètement anormale, similaire à la respiration d’une personne en pleine crise d’asthme. Je me met a un mètre de lui, je l’observe et je n’en tire aucune conclusion: sa respiration est très difficile, il fait beaucoup de bruit. Sa respiration est accompagné de mouvement brusque du corp. Il tousse également comme pour ejecter le contenu de son estomac. Il est en pleine panique, comme possedé… Je décide donc de lui servir de soutient, je questionne les autres autour pour la nécéssité d’un ambulance puisque les signes et symptômes ne s’associe a aucun cas de premiers soins que j’ai appris. J’ai de plus en plus l’impression que cette personne a bu et que son corp veut éjecter l’alcool, je l’aide donc à prendre une bonne position, mais seul de la salive en résulte chaque fois. Peu après, je demande fermement l’ambulance qui était déjà en procédure d’appel. Les mouvements busques de la personne se font de plus en plus concret, j’y voix une crise du bacon (c’est une crise d’épilepsie exprimé en terme plus scientifique). La personne à donc de moins en moins contrôle de son corp, mais toujours le même désir de liquifier le sol, alors je lui soutient à la fois la tête et périodiquement, je l’aide à prendre la bonne position pour que sa bouche vise le sol. Rien n’en résulte d’autre que de la salive et de gros rots. Les mouvements brusques sont maintenant plus fort, je me met à genoux pour poser sa tête sur mes cuisses qui sont, comme vous le savez quand même très dure, mais moins que le sol asphalté. Ça continu, ça devient une routine, il tente quelque fois encore de gerber sans succès. Je tient sa tête, et la vie de celle-ci qui me parraiçait si forte atteint la plus grande mollesse, comme une mort subite. Je dépose doucement ça tête, je me lève rapidement, je cours pour ma chambre et je cris: <> je rentre dans ma chambre et je cherche sauvagement mon masque de poche… je le trouve et je reviens à la victime en préparant mon masque… aucun mouvement percevable, j’aproche ma tête de sa bouche pour présentir et écouter son souffle tout en regardant si son ventre bouge. Je ne sent et n’entend pas son souffle en comptant les secondes… après la cinquième seconde, je voix son ventre bouger. Je reviens à sa tête au risque d’une nouvelle crise. On m’informe que le numéro qu’ils ont appeler était l’ambulance de la capital, à six heure de notre hôtel, ils se débrouillent donc pour appeler l’ambulance désigné. Ça continue, mais avec des mouvements encore plus brusque, de la salive blanche sort lentement de sa bouche lorsqu’il se décharge, son états incontient revient une ou deux fois, mais toujours en gardant sa respiration. Sa tête pousse tellement fortement sur mes jambes que son dos décolle du sol, sa respiration est encore autant difficile à l’exeption de ces moments d’incontiences, qui rend sa respiration extremement paisible…

Longtemps après, l’ambulance arrive. Je fais un peu comme si elle ne serait pas là pour garder ma concentration. Un ambulancier sort de la camionette, très lentement. Il marche d’une lenteur indescriptible pour ce genre de situation, il sort ces gants hygièniques toujours très lentement, je devine ses pensées: > Il décide enfin de sortir sa civière des années 40, on le met dessus avec l’aide de l’autre ambulancier, la victime continu à gigoter. Il posent des questions, sans presse, du genre:<> Personne ne le sais vraiment. Je leur demande si je peut aller avec eux, mais je n’aurait pas eu de retours alors ils s’en vont.

Le lendemain je vais le visiter à l’hôpital, je vois une femme qui le chicane en invoquant des connaissances bibliques. Personne me remarque, elle continue à chialer sur le fait que s’il n’aurait pas pris d’alcool, que ça ne serait pas arrivé… J’en ai ras le bol et je m’impose, je me présente et tout… La madame dit comme une conne: <> Elle contitue à chialer dessus et une femme arrive de l’autre côté du lit. Elle a une bible dans les mains et se met a parler de la bible en approuvant ce que l’autre histérique dit… Moi je les coupe et dis:<> Elles continuent , je les recoupe plus tard et après je suis tanné je serre la main au gars et je m’en vais. Je vais au toillette et je prend une photo de celle-ci en souvenir de cette aventure. Je prend un autre photo à l’extérieur, du mur qui cache la píece où ils étaient situés. C’est comme ça que ça fini.

Je ne sais pas comment conclure, un peu comme je ne savais pas introduire, je finis comme ça, pour rien.

vendredi, août 04, 2006

Des nouvelles d'Antonin et de Francis en Équateur

Antonin et Francis ont continué à voyager ensemble après le stage. Après un long séjour en Amazonie ils sont retournés quelques jours à Pascuales (où Francis a fait son stage) et quelques jours à El Tamarindo ("près" de Jipijapa) où Antonin a fait son stage.

Antonin a écrit de nombreux récits relatant leur périple qui semble avoir été fantastique. Je ne peux pas les reproduire tous mais en voici un, racontant un épisode de leur séjour en Amazonie... ou du moins une tentative d'aller très creux en Amazonie:


Aujourdhui nous sommes à la ville de Puyo et nous sommes allé visiter une base militaire pour prendre une petite avion, mais le gros connard de militaire ne voulais pas nous voir et il nous a dit que ça coutait 1000$ et qu'on pouvait revenir demain parce aujourd'hui c'est dimanche et que tout le monde est en congé. À la place, on a rencontré un pilote d'avion-ambulance qui est un gringo et qui chargerais 60$ par personnes pour aller chez les Huaoranis. Demain nous irons faire le tour des compagnies d'aviation Cesna, car il y en a beaucoup. J'ai très hate de partir je suis extremement impatient. Aujourdhui alors que j'étais assis sur une terasse une madame est arrêter à coté de moi et ma dit : patience. J'ai dit oui patience, c'est comme ça en Equateur.

Les derniers jours sont fatiguants pour rien, nous faisons des siestes de 2 ou 3 heures chaques jours car nous nous sentons toujours fatigués, surtout en ville. Pas en Amazonie. Peut être nous remettons nous de toutes nos expeditions dans la jungle du parc Cuyabeno. Ce fut en effet très exigeant. Nous partions au matin pour ne revenir que le soir, épuisés et remplis de belles images et de connaissances, d'aventures.

Je viens d'acheter une grosse machette de 30 centimetres, car j'ai donné mon canif à Domingo, un indigène Quechua qui est devenu notre ami. Il était au parc Cuyabeno, guide touristique parlant seulement espagnol. Il nous aimait beaucoup. Il nous a confectionné des paniers faits avec des lianes tressées, ainsi que des couronnes faites en feuilles de palmiers.

Ainsi nous repartirons pour l'Amazonie, encore plus profondement, encore plus seuls, encore plus intéressant!


Quelques jours plus tard:

À la compagnie d'avionette privée d'ambulances nous nous sommes fait dire que nous devions avoir une autorisation de la COFENHAI, l'organisation Huaoranis, parce qu'ils ne peuvent pas simplement nous jeter comme ça chez les Huaoranis. De plus ils doivent les contacter dans la jungle par radio pour savoir s'ils veulent de deux gringos comme nous. J'ai esayer de nous faire passer pour des chercheurs anthropologues étudiants ayant une formation spéciale et en lui racontant tout ce que nous avons fait les deux derniers mois mais il n'y pouvait rien. La compagnie pourrait avoir des problèmes a faire ce genre de trucs. En plus nous n'avons que des passeports de touristes alors ça marche vraiment pas.

La FARC ne nous prendra pas en otage car nous n'allons pas à la frontière cette fois-ci. Mais je me promet qu'un jour jirai, FARC ou pas et que je connaitrai ce peuple Huaorani en voie de disparition et dont les connaissances ancestrales de la jungle sont les plus avancées de tous les peuple indigènes de l'Équateur.

J'admire leur ardiesse! Que c'est beau avoir 20 ans! J'admire également leur jugement. Retourner à Pascuales et à Jipijapa sans la pression du groupe et du calendrier du stage était vraiment une bonne idée à mon avis. J'en ai le récit. Une prochaine fois peut-être!

Des nouvelles de Gab, GabE, Julien et Catherine

L'itinéraire de ce petit groupe d'étudiants est un peu dure à suivre. Je tente un résumé pour vous mettre en contexte mais vous pouvez aussi aller directement aux extraits!

Après le stage SENS, Gabriel (Gab), Gabrielle (GabE), Julien, Catherine et Émilie sont allés ensemble à Baños, ville culte pour le tourisme d'aventure au centre de l'Equateur. Je les ai d'ailleurs rencontré là, par hazard, et nous y avons fait une journée de vélo dont on se rapelera longtemps!
Aprés Baños, Émilie est rentrée au Québec, Gab est monté à Quito et les autres sont descendus vers le sud. GabE et Catherine se sont arrêtées à Cuenca (je présume) tandis que Julien filait rapidement jusqu'à Lima.
Après quelques jours à Quito, Gab est redescendu vers le sud afin de rejoindre GabE et Catherine et plus tard tout le monde s'est retrouvé à Lima...mais Catherine a quitté rapidement vers Cuzco.
C'est compliqué hein! Enfin, l'important ce sont ces beaux extraits. Gab qui raconte le voyage jusqu'à Lima et Julien qui raconte Lima.


Gab 21 juillet
Chers vous,
Nous avons traversés la frontière il y a un peu plus d'une semaine.
Nous nous sommes fait des amis a Cuenca et avons "belle-étoilés" sur le bord d'une riviere près de Vilcabamba entourés de la luxuriance des montagnes et du microclimat de cet endroit qui nous offrait des tonnes d'orangers en fruits.


Après, l'arridité nord péruvienne nous attendait. Chan Chan, site archéologique pré-incaïques du peuple Chimu. La plage de Huancaco nous a vu la fraise durant 3 jours et nous voici a Lima depuis lundi dernier. Nous sommes acceuillis chez un membre de la troupe Vichama où se fait le Projet Pérou (NDLR: Le Projet Pérou est un autre stage du Cégep de St-Laurent).

Les gens sont si gentils, visite de Villa El Salvador, haut lieu de violences durant la période sombre des sentiers lumineux. Percussions à la tonne et théatre, qu'est-ce qui peut me combler plus?

Nous Partirons demain pour Pisco, je me demande ce qui nous attire la-bas?

Je retourne dehors dans la ville où on voit moins loin que l'horizon, et je monterai mon escalier en coLiMAsson.
Ciao GAb



Julien 14 juin
Me voici en banlieu de Lima , dans un pueblo du nom de Villa San Salvador. C'est ici que les participantEs du projet Perú font...heu.. leur projet. J'y suis arriver tout juste hier matin et j'ai d'ailleurs déja participé à un de leurs ateliers (art somnatique ou queques chose comme ca).

Donc, en quittant Cuenca (en Équateur) lundi dernier, jai pris un bus pour Machala, et de là un autre bus pour une ville frontaliere dont je me rappelle plus le nom, de la un autre bus pour une autre ville frontaliere et de là un bus pour Trujillo. Dans ce petit periple il y a eu: une crevaison, deux controles de police, un barrage militaire, deux douanes, une crosse d'argent, un jeûne (pas mangé), et un total de 14 hr de bus?

Les gens de Vichama, la troupe de theatre avec qui l'échange du Projet Pérou a lieu est vraiment cool, c'est totalement une Zlea, zone de libre échange artistique!! ha ha. C'est drole, surtout dans le contexte du TLC, traite de libre commerce qui vient d'être saigner, oups signer, par le nouveau president peruvien.

Ici c'est assez gris, en fait je crois ne pas avoir vu le soleil depuis mon arrivèe au Pérou, et disons que les paysages sont assez décevants, c'est-à-dire qu'à des milles à la ronde il n'y a que maisons et sable, sable, sabbble... Les filles du Projet Pérou sont dailleurs pognées avec des puces, ce qui ne manque pas ici (au contraire de la verdure) puisquelle vivent dans le sable.. Jai encore réussi à m'en tirer.

Au dernière nouvelles Julien n'avait toujours pas de puces. Bonne chance!

Des nouvelles de Julien C. au Salvador

Après le stage en Équateur Julien Cournoyer s'est envolé vers le Salvador (Amérique centrale) pour travailler auprès d'un organisme qu'il a lui même contacté. Il devrait ensuite monter tranquillement vers le nord, jusqu'aux États-Unis. Voici un extrait de son message du 21 juillet:

Je me suis bien rendu au Salvador et d’ailleurs j’y suis encore. Je suis encore dans la première partie de mon voyage au Salvador et dans une semaine j’irai à Chalaténango pour faire un autre mois avec l’organisme pour lequel je travaille. Je travaille pour CRIPDES, un organisme né dans la guerre et qui se consacre à différents enjeux sociaux comme le droit à la terre, à l’eau potable, à la santé et qui réserve également une attention à la jeunesse et aux femmes.

J’peux pas dire que je travaille bien fort, en fait mon objectif était de travailler chaque jour pour les communautés environnantes en partagant mon savoir de blanc comme par exemple enseigner la natation (je dis de blanc parce que le chlore c’est blanchissant) ou les premiers soins.

Cependant c’est lent l’Amérique latine et moi aussi, alors, à l’exeption d’un cours de premiers soins que j’ai donné dans une école, j’assite a des "juntas directivas" ; à des réunions à l’interieur de communautés sur des sujets précis comme la création d’un puit ou vague comme la politique du pays ; à des inaugurations et même à une inondation … J’trouve ça interressant, ça me permet de voir comment les organismes s’organisent avec la population.


Pour ce qui est de l’inondation, c’est parce qu’il a plut et l’eau ne rentrait plus dans la terre. Je suis allé aider une pépinnière qui aurait perdu ses fleurs si on ne les avaient pas sorties. Il y avait beaucoup de monde qui venait aider. Dans le fond s’était pas une grosse inondation, ça touchait qu’un petit territoire, mais dans les ruelles on en avait en haut des genoux.

Je vis dans une famille, je suis content. À part la télé, le DVD, le VHS, et les trois très bons hauts parleurs, ils sont pauvres… ça vous rappelle peut-être quelque chose.


WOW! Quelle expérience géniale! Je ne sais pas s'il va vouloir revenir un jour celui-là! Mais si tu reviens Julien, n'oublie pas de venir faire un tour pour raconter plus en détail.

Des nouvelles de Patrick en Argentine

Voici enfin, tel que promis, des nouvelles de ceux qui m'en ont envoyé. Patrick est en Argentine depuis la fin juin. Voici un extrait de ce qu'il m'a écrit le 21 juillet.

Il me reste qu'un mois de voyage. Je ne vais pas tout vous raconter de long en large, car ça me prendrait trop de temps, alors je vais vous faire un résumer.

Tout dabord, jai passé 8 jours dans la capitale (Buenos Aires). Cest une grande ville bruyante que jai adoré. Sur place, jai rencontré bcp de gens dont une francaise avec laquelle on s'est bcp amusé. Ensuite écoeuré de la ville et de parler francais, je me suis rendu à Malargue, pour skier à Las Leñas, une des plus belles montagnes d'Amerique du sud pendant 5 jours.

Apres, je me suis rendu à Mendoza pour faire les routes du vins, car cest la province de l'Argentine qui produit le plus de vin. De plus, jai essayé l'équitation pour la premiere fois, ca fait mal au derriere! Apres 5 jours a Mendoza, je me suis rendu à La Cumbre rejoindre la francaise pour faire du parapente. Pour finir, on a fait deux parcs nationaux et on va faire quelques uns encore et apres je vais revenir au Québec vers la mi aout....en gros c'est ça...

Hum...voilà de quoi rendre jaloux même ceux qui pensent avoir tout vu!

samedi, juillet 22, 2006

Toujours au poste...

Je continue á recevoir des nouvelles des étudiants que je lis avec beaucoup d'intérets. Je manque toutefois de temps pour les mettre en ligne. Ca viendra!

Vous comprendrez que je passe peu de temps sur internet en admirant la vue que j'ai en me levant le matin á Roatan (Honduras):

et le paysage de mes journées:

Désolé!!!

dimanche, juillet 09, 2006

Dur retour au pays !!!

J'ai demandé aux étudiants de m'envoyer des nouvelles de leur péripéties, quelques mots et des photos, pour que j'alimente ce blog jusqu'à ce que tout le monde soit revenu au pays. Il y a quelques jours j'ai reçu ce long courriel relatant le (très) long retour au pays des "3 colombiennes"***. Un retour pleins de rebontissements qui vaut la peine d'être raconté en entier!
***NDLR: Les "trois Colombiennes" ce sont ces trois étudiantes qui passaient par la Toronto et Bogota afin d'éviter les douanes américaines car Ioana n'est pas (encore) citoyenne canadienne. Même pour un court escale aux E-U elle devait avoir un visa. Ce fut plus simple de lui trouver un vol qui contournait (ou survolait) le problème.

Je laisse donc la parole à Jessica, l'une des Colombiennes:

Après avoir passé quelques jours dans l'Amazonie reculée, nos trois espionnes colombiennes se retrouvent enfin "prête" (forcées) à retourner au Canada... Une nouvelle mission les y attends, survivre aux emplois d'été... Bref, rien d'excitant.

Arrivées à l'aéroport avec leurs gros sacs, rendus lourds par une bouteille de rhum et 200 cigarettes, les trois espionnes apprennent que leur vol Quito-Bogota...n'existe plus!!! Alors de très mauvaise humeur, elles s'embarquent dans un vol plus tôt que prévu pour Bogota. Comme elles passaient déjà 6 heures en transit, sept, ça fait un peu sacrer, surtout dans un aéroport aussi excitant qu'est Bogota... Enfin, déjà habituées aux contre-temps latino-américains, elles prennent finalement ça zen...

Mais plus cette escale avance, plus l'innéficacité du système se fait sentir. À Bogota, la compagnie Air Canada ne possède qu'un tout petit comptoir qui n'ouvre qu'une fois chaque jour! Alors bien sûr, c'est fermé quand nous arrivons. Nous nous trainons alors dans l'aéroport et essayons de nous occuper..." Hum, combien valent 20 000 pesos en argent américain?". Bref, on écume le temps.

Arrivée au comptoir à six heures pour nous débarasser enfin de nos bagages, nous découvrons que nous avons été trompées... Le comptoir ouvre beaucoup plus tard... à sept heure, mais en temps colombien. Dans la file d'attente, nous rencontrons notre future compagne des vols foireux, Carmela, une Colombienne qui part six mois au Canada pour perfectionner son français et apprendre l'anglais. Ses parents nous abordent presque tout de suite lorsqu'ils entendent quelques mots de français, et nous demandent si nous pouvons veiller sur elle et lui donner un coup de pouce pour la langue et le fonctionnement, car c'est son premier voyage. Alors on accepte et nous accueillons une quatrième espionne colombienne (ironiquement la seule vraie!).


Alors nous avons finalement passé l'enregistrement (qui ressemblait plus aux douanes: "Transportez-vous des armes à feu? ") pour finalement aller s'échouer dans la salle d'embarquement... Maude dormait par terre et Basic Instinct jouait à la télévision alors qu'il y avait des enfants dans la salle... Ioana était scandalisée. Bref, l'embarquement allait bientôt commencer quand tout à coup notre malchance a décidé que tout irait autrement. La police militaire colombienne est arrivée et a fait sortir tout le monde de la salle pour refaire un contrôle de sécurité... GRRRR.

Donc nous sortons, et lorsque nous finissons par entrer à nouveau dans la salle, l'embarquement n'est toujours pas commencé alors que notre avion devait normalement décoller à cette heure (11 p.m. Normalement nous dormons déjà depuis trois heures!). Quand tout le monde a finalement réussi à passer les douanes (parce qu'ils n'ont rien trouvé...), nous avons encore envies de sacrer parce que tout le monde est impatient et tout le monde veut passer devant tout le monde, ce qui ne fait que ralentir l'embarquement parce que les hôtesses veulent faire ça en bonne et due forme. Nous finissons enfin par entrer dans l'avion et surprise! Deux personnes sont assises à nos places. Après les avoir abordées gentiment pour savoir ce qu'elles faissaient-là, nous découvrons avec horreur que nous sommes inscrits sur les mêmes places... Bref, nous sommes cinq dans cette situation et nous attendons bêtement que l'hôtesse revienne pour savoir ce qui se passe. Elle revient enfin et nous garoche un peu partout dans des trous... Je suis coincée entre deux inconnus. Une madame sympathique... et un monsieur qui s'est saoulé au vin d'avion! Finalement, nous partons, mais avec DEUX heures de retard!!!!!!!! Nous savons maintenant que nous avons raté notre vol Toronto-Montréal... Mais on ne s'inquiète pas, il y a des vols toutes les heures... Non?

Arrivées à Toronto, nous récupérons la Colombienne et nos bagages. Il est huit heures du matin. Nous arrivons au comptoir d'embarquement pour se faire dire que nous allons surement avoir des problèmes pour obtenir un nouveau vol... Parce que tous les vols pour Montréal ont été annulés hier pour cause d'orages électriques!!!!! (NDLR: C'était aussi le Canada Day!)

Alors elle nous met en stand-by! Cette fois c'est le comble, nous sommes coincées à Toronto, à une heure seulement de notre lit! Nous regardons donc tristement les deux premiers vols partir sans nous et une agente de bord nous dit alors que tout est plein pour la journée et que nous devrions aller au service à la clientèle Air Canada. Au comptoir, il y a une file monstre et tout avance lentement. Nous parvenons enfin à parler avec une petite madame Air Canada. Elle nous dit que tout est plein pour la journée, mais là, on décide que ça va faire de se faire niaiser. On insiste donc et elle finit par nous trouver quatre places dans un vol à sept heures du soir!

Bref, on a du s'occuper... on a diverti la Colombienne (je l'ai emmené avec moi à la librairie de l'aéroport pour feuilleter des livres sur le Canada... Bref, le genre de conneries qu'on fait pour passer le temps, incluant aller se brosser les dents et les cheveux aux toilettes plusieurs fois, dérouler un matelas de sol dans une salle d'embarquement, faire semblant d'être dans un immense centre commercial et qu'on se marre vraiment, penser à acheter un stylo "Canada", faire semblant d'être des canadiennes des prairies et jouer au tic-tac-toe géant dans les modules pour enfants... Bref, rien dont on peut être fières...

Alors cette fois, plusieurs heures plus tard et avec un peu trop de fou rires inutiles, nous sommes presque parties à l'heure... Pour finalement avoir passé........roulement de tambour........... 30,5 heures en transport!!!!!

Alors, voilà pour la longue, longue, longue histoire des Colombiennes...
J'espère ne plus jamais avoir à voyager avec Air Canada... Nous étions si épuisées... Mais nous nous sommes faites une nouvelle copine et nous allons prendre plaisir à lui faire découvrir les plaisirs du Québec... Si nous ne l'avons pas trop traumatisée...

Nous voilà rendues à bon port, et je me trouve déjà très nostalgique de l'Équateur. J'ai bu beaucoup trop de jus de melon miel en deux jours et j'ai été un peu trop excitée en me
rendant compte que mon sac de chips de bananes plantains venait de l'Équateur...

Enfin, je sens déjà l'appel du voyage et je me dit que le Pérou, ce serait pas mal du tout pour l'été prochain... et tant qu'à y être, pourquoi ne pas retraverser en Équateur quelques jours...

vendredi, juin 30, 2006

Et la suite...

L'Option SENS a cet étrange pouvoir de catapulter les étudiants vers toutes les directions. Que font-ils maintenant?

Elianne, Marc-Antoine, Amilie et Marie-Pier sont déjá de retour au Québec. Il faut bien qu'il y en ait quelques-uns qui travaillent pour tous les autres paresseux!

Jessica, Maude et Ioana profitent de 10 jours de plus en Équateur avant de rentrer au Québec. Ioana prévoit finir l'été en Roumanie!

Pascale et Dolores sont au Mexique.

Julien C. est au Salvador.

Patrick est rendu en Argentine. Il sera bientôt rejoint par Antonin et Francis (je crois!).

Audrée, Véronique, Isabelle et Marie-Claude sont déjà au Pérou. Elles seront elles aussi rejointes par un grand nombre d'étudiants qui font un dernier tour de l'Equateur avant de poursuivre vers le sud. C'est notamment le cas de Roxanne, Benjamin, Emilie-Anne, Gabrielle, Catherine, Emilie, Julien L. et Gabriel. La plupart d'entre eux vont ensuite s'éparpiller en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Bolivie, etc.)

Tout le monde devrait être de retour d'ici le mois... de février!!!

J'attends des nouvelles de vous tous, au moins à chaque fois que vous changez de pays. Sacrées sauterelles!

Bon, je vous quitte, je pars dans quelques minutes pour le Guatemala!

Le méga merci!

Je réservais un merci super-spécial à Yves, mon principal compagnon de l'aventure.


Cet homme est un socle, un fort sur lequel on peut tout bâtir. J'ai une profonde admiration (et même un peu de jalousie) pour la qualité des relations qu'il est capaple d'entretenir avec les étudiants.

Tu es mon modéle, dans 10 ans je veux être comme toi (mais sans fumer!)!!

Merci infiniment de t'être joint à moi, d'avoir sauté dans ce train qui roulait déja pas mal vite.

J'ajoute un merci de la part de chacun des étudiants! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves! Merci Yves!

On recommence tout ça dans quelques semaines!?

Merci!

Il y a un an nous étions devant une table rase. Nous commencions cette belle aventure sans connaitre une seule personne en Équateur. Si le stage a été un succés c'est grace á la participation de nombreuses personnes.

Merci á Pierre et Pascale, mes premiers compagnons dans l'aventure qui ont toutefois quitté le navire afin de mettre au monde leurs poupons respectifs. Merci de votre aide et de votre soutien tout au long de l'année et bravo pour vos bouts de choux adorables.

Merci á tous les anciens profs de SENS qui j'ai consultés 1000 fois et qui ont toujours été de bons conseils: Guy, Louise, André, Lucie, Jean-Paul et Jacques. Et merci aux autres profs qui ont mis la main á la pate assurant ainsi le succés du projet, en particulier Frédéric et Stéphane.

Á tous nos partenaires Équatoriens qui ont décidé de tenter l'aventure sans trop savoir dans quoi ils s'embarquaient et qui ont tout fait pour que ce soit un succés: l'UPOCAM á Jipijapa (Jose Negrete, Elias, Alejo, Rafael, Carlos, Ernesto, Sixto et toutes les familles qui ont accueilli des étudiants), les Soeurs de la Miséricordes á Pascuales (Jeannine, Céline, Rose-Aimée et Marie-Thérése et les familles lá aussi)á Katherine du Camino del Cambio et á tout le monde de la CORDTUCH.

Un immense merci á nos intermédiaires grace á qui nous avons découvert ces merveilleuses communautés et grace á qui les communications ont été agréables et efficaces: Azucena Tamayo, Narcisa Negrete et toute sa famille en Equateur (Irma, Roberto, Romel et ceux dont j'oublie les noms), Verónica Bustamante, consul général de l'Equateur á Montréal, Richard Simard de Développement et Paix, Isabelle Dorion de DreamKapture Travel, Tom Walsh, Geneviéve Bleau et Yves Poiré.

Un merci trés, trés spécial á Paul-Émile Bourque, directeur du Cégep de St-Laurent qui a cru en nous et qui n'a pas ménagé les efforts pour nous faciliter la vie. Idem pour les membres de l'administration, du personnel de soutien de de la Fondation du collége qui se sont joints á lui. Nous avions vraiment l'impression que vous en faisiez un peu plus pour nous!

Á nos donateurs: la Fondation du collége, le Comité de parents, l'OQAJ, la CSN, Droit et démocratie, la FNEECQ, et les commanditaires de chacun des étudiants. Sans vous la vie de ces jeunes adultes ne se serait pas autant enrichie cet été.

Enfin tous ceux que j'oublie, ici maintenant dans la jungle, entouré de moustiques, je vous remercie aussi car tout ca est un travail d'equipe.

This is the end

Je ne voudrais pas que ca finisse! J'ai tellement d'autres choses á raconter: d'autres fruits exotiques, la propagande électorale, les aventures des étudiants de Pascuales que je connais enfin. Mais toute bonne chose a une fin et comme mon séjour en Équateur s'achéve il faut bien que je mette fin á ce blog. Si vous voulez en savoir plus, vous reviendrez l'an prochain pour suivre le blog de SENS 2007!

Le stage a eu plusieurs fins:

Dernière photo de groupe:


Dernier souper:



Première séparation lorsque la moitié du groupe quittait pour Guayaquil alors que l'autre partie restait à Playas:



Le lendemain c'était les premiers départs internationaux. Jeudi matin á 6h30 on s'est levé pour saluer Yves, Marie-Pier, Amilie, Marc-Antoine et Elianne qui retournaient á Montréal. C'est toujours les meilleurs qui partent en premier. Snif!

Quelques minutes plus tard Audrée, Isabelle, Véronique et Marie-Claude quittaient l'hotel vers le Pérou. Re-snif!

Et finalement quelques heures plus tard Antonin, Maude, Ioana, Jessica et Francis furent les derniers á quitter l'hotel á destination de Baños.



J'attendais qu'ils partent avant de quitter moi-meme, tel un capitaine qui se doit d'etre le dernier a quitter son bateau. Pour moi cette aventure aura duré un an. Une année á cotoyer ces étudiants quotidiennement. Une année á penser á eux pratiquement jour et nuit dans l'espoir qu'ils vivent une expérience inoubliable. Une année à négliger tout le reste... Je n'ai pas pu contenir quelques larmes (et meme quelques sanglots) lorsque je me suis retrouvé seul devant le grand vide que venait de créer le départ des derniers étudiants. Snif! Snif! Snif!

Heureusement qu'il me restait quelques copies d'examen à corriger!!!

J'ai quitté rapidement Guayaquil afin de me changer les idées. Lorsque je suis entré dans l'autobus qui devait me mener à Guaranda, le coeur encore gros, je me suis retrouvé devant cet autocollant:

"Le temps passe mais les souvenirs demeurent"

Une fin digne d'un film!

Un examen pour finir en beauté...

Durant l'année nous n'avons cessé de répéter aux étudiants que SENS ce n'était pas un voyage mais un stage. La preuve en est l'examen synthese qui eut lieu le dernier jour. Le moins qu'on puisse dire c'est que la salle de classe oú se déroulait l'examen était un peu particuliere:




vendredi, juin 23, 2006

Transport adapté...

Je vous ai peu parler des moyens de transport et pourtant c'est un aspect trés important de l'Équateur et de l'Amérique du Sud en général. Comme les voitures sont dispendieuses et que de toute façon il est risqué de les laisser dans la rue sans surveillance, la très grande majorité des gens se déplace en transport en commun. En ville les taxis sont nombreux mais quand même dispendieux pour les Équatoriens puisque ça revient à environ 2$ le 10 minutes alors que l'autobus urbain coûte environ 25 cents pour parcourir la même distance (et comme ça prend 45 mnutes au lieu de 10, ça revient beaucoup moins cher de l'heure!!!).

Pour les déplacements interprovinciaux, ce sont des autobus plus confortables et il faut compter environ 1$ de l'heure de transport. Par exemple, le trajet Quito-Riobamba prend 4 heure et coùte 3,50$ Et sans blague ce n'est pas vraiment moins confortable qu'Orléans Express qui charge 45$ pour Montréal-Québec.

En campagne et dans les petites villes, tout est possible! Ça va de la fameuse Ranchera au sujet de laquel j'ai dèja parlé et dont j'ai pu trouver une photo... (et pas la moindre! C'est lorsque nous avons eu une crevaison en revenant vers Jipijapa la semaine dernière:)



...jusqu'au petite camionnette dans lesquelles on peut essayer de battre des records...(ici 14 étudiants et tous leurs bagages à Playas!!)



...ou les plus grandes camionnettes qui roulent beau temps mauvais temps...(ici c'est lors d'un voyage d'une heure sous la pluie avec Ioana)



...en passant par la Pachamobile, la camionnette de l'UPOCAM. C'est une camionnette un peu particulière que j'ai eu l'immense privilège de conduire, au grand plaisir des étudiants!



C'est que samedi soir dernier un petit groupe d'étudiants et moi devions aller souligner la fête des pères à El Anegado, la communauté de Catherine, à une petite demie-heure de route de Jipijapa. Malheureusement la personne qui devait nous y conduire ne s'est pas présenté, nous laissant seul avec la Pachamobile (ainsi nommé car au cours des dernières élections elle a servi à faire de la propagande pour le parti Pachakutik). Pour avoir déja fait des voyages avec elle, je savais à quel point elle était mal en point, mais je ne me doutais pas à quel point!

On m'a proposé de la conduire pour aller jusqu'à El Anegado et on me l'a préparé: lever la planche et les journaux qui servent de banc du conducteur afin d'ajouter 2 litres d'eau dans le moteur qui se trouve exactement sous les sièges; évaluer la quantité d'essence en trempant un bâton dans le réservoir (à travers un des trous du dit réservoir); pousser une cinquantaine de fois sur un bouton afin, j'imagine, de faire monter l'essence jusqu'au moteur. En ce qui concerne l'absence de rétroviseur, de suspension, de klaxon (pourtant essentiel ici) et de compteur de vitesse, de kilométrage et d'essence on ne pouvait rien y faire.

Les étudiantes se sont bidonnées dans la très longues côte qu'on devait gravir dès le départ et dans laquelle j'étais incapable de passer en 2e vitesse. Mais finalement je dois avouer que la transmission est la seule chose qui fonctionne pas si mal sur cette poubelle.

Nous avons eu un plaisir fou sur la route. Un gringo au volant de cette chose avec 4 gringas dans la boîte en arrière, ça ne passe pas inaperçu! Nous sommes arrivés sans problèmes à El Anegado où Catherine nous attendait avec sa famille.



Et le lendemain nous sommes revenus également sans problème. Il suffisait de remettre 2 litres d'eau dans le moteur et peser une cinquantaine de fois sur le bouton!!!

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