vendredi, juin 23, 2006

Transport adapté...

Je vous ai peu parler des moyens de transport et pourtant c'est un aspect trés important de l'Équateur et de l'Amérique du Sud en général. Comme les voitures sont dispendieuses et que de toute façon il est risqué de les laisser dans la rue sans surveillance, la très grande majorité des gens se déplace en transport en commun. En ville les taxis sont nombreux mais quand même dispendieux pour les Équatoriens puisque ça revient à environ 2$ le 10 minutes alors que l'autobus urbain coûte environ 25 cents pour parcourir la même distance (et comme ça prend 45 mnutes au lieu de 10, ça revient beaucoup moins cher de l'heure!!!).

Pour les déplacements interprovinciaux, ce sont des autobus plus confortables et il faut compter environ 1$ de l'heure de transport. Par exemple, le trajet Quito-Riobamba prend 4 heure et coùte 3,50$ Et sans blague ce n'est pas vraiment moins confortable qu'Orléans Express qui charge 45$ pour Montréal-Québec.

En campagne et dans les petites villes, tout est possible! Ça va de la fameuse Ranchera au sujet de laquel j'ai dèja parlé et dont j'ai pu trouver une photo... (et pas la moindre! C'est lorsque nous avons eu une crevaison en revenant vers Jipijapa la semaine dernière:)



...jusqu'au petite camionnette dans lesquelles on peut essayer de battre des records...(ici 14 étudiants et tous leurs bagages à Playas!!)



...ou les plus grandes camionnettes qui roulent beau temps mauvais temps...(ici c'est lors d'un voyage d'une heure sous la pluie avec Ioana)



...en passant par la Pachamobile, la camionnette de l'UPOCAM. C'est une camionnette un peu particulière que j'ai eu l'immense privilège de conduire, au grand plaisir des étudiants!



C'est que samedi soir dernier un petit groupe d'étudiants et moi devions aller souligner la fête des pères à El Anegado, la communauté de Catherine, à une petite demie-heure de route de Jipijapa. Malheureusement la personne qui devait nous y conduire ne s'est pas présenté, nous laissant seul avec la Pachamobile (ainsi nommé car au cours des dernières élections elle a servi à faire de la propagande pour le parti Pachakutik). Pour avoir déja fait des voyages avec elle, je savais à quel point elle était mal en point, mais je ne me doutais pas à quel point!

On m'a proposé de la conduire pour aller jusqu'à El Anegado et on me l'a préparé: lever la planche et les journaux qui servent de banc du conducteur afin d'ajouter 2 litres d'eau dans le moteur qui se trouve exactement sous les sièges; évaluer la quantité d'essence en trempant un bâton dans le réservoir (à travers un des trous du dit réservoir); pousser une cinquantaine de fois sur un bouton afin, j'imagine, de faire monter l'essence jusqu'au moteur. En ce qui concerne l'absence de rétroviseur, de suspension, de klaxon (pourtant essentiel ici) et de compteur de vitesse, de kilométrage et d'essence on ne pouvait rien y faire.

Les étudiantes se sont bidonnées dans la très longues côte qu'on devait gravir dès le départ et dans laquelle j'étais incapable de passer en 2e vitesse. Mais finalement je dois avouer que la transmission est la seule chose qui fonctionne pas si mal sur cette poubelle.

Nous avons eu un plaisir fou sur la route. Un gringo au volant de cette chose avec 4 gringas dans la boîte en arrière, ça ne passe pas inaperçu! Nous sommes arrivés sans problèmes à El Anegado où Catherine nous attendait avec sa famille.



Et le lendemain nous sommes revenus également sans problème. Il suffisait de remettre 2 litres d'eau dans le moteur et peser une cinquantaine de fois sur le bouton!!!

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